Hors-normes - Anthologie de la 24e édition des Imaginales

 

Quatrième de couverture

Hors normes
Anthologie de la 24e édition des Imaginales

Hors normes vu par Christopher Bouix, Charlotte Bourlard, Morgane Caussarieu, Victor Dixen, Jean-Claude Dunyach, Brian Evenson, Joh  Gwynne, James Morrow, Julia Richard, Éric Sanvoisin, Plume D. Derves, Christophe Siébert, Auriane Velten, Nathalie Z. Walschots.

«Si nous allons interroger la norme, la limite, qu'elle soit sociale, idéologique, religieuse, physique ou autre, nous nous apercevons sans doute que nous sommes tous et toutes finalement Hors normes.»

Gilles Francescano,
Directeur artistique des Imaginales, préface

Mon avis

L'anthologie des imaginales de cette année nous pousse à nous interroger sur ce qui est la norme. Et de ce fait, qu'est-ce qui est hors normes ?

Je vais commencer par la nouvelle qui m'as touchée le plus : Super Normal d'Éric Sanvoisin. Antoine est un jeune homme différent. Il sait qu'il est différent même s'il est intégré dans la société. Tout bascule, le jour où on l'agresse .... 
Cette nouvelle me touche car elle parle du handicap (peu importe le type de handicap). Je suis moi-même concernée car j'ai à la fois un handicap invisible (80% des cas de handicap) et un handicap visible (les 20% restants). J'aurais aimé rencontrer les deux personnages de cette nouvelle.

Je remercie le festival des Imaginales d'avoir mis en place cette année un parking à destination des personnes à mobilité réduite. Mais aussi (même si je ne suis pas concernée)  d'avoir mis des interprètes de langue des signes lors de certaines conférences.

La deuxième nouvelle, qui m'as marqué, est Dépliée de Jean-Claude Dunyach. C'est l'histoire d'une sculpture, réalisée par le peuple des Wanis, qui a besoin d'adoration, d'amour pour être belle et avoir de la valeur. Le couple, qui la possède, ne prends pas soin d'elle. Les experts sont formels. Ils pensent à la revendre mais ... On as tous besoin de se sentir aimé dans ce monde, un besoin de reconnaissance aussi pour se sentir vivants. 

Dans À qui sait attendre de Plume D. Serves, c'est une autre histoire d'amour. Celle-ci est compliquée, limite torturée. On est dans les pensées des deux protagonistes, dans leur ressenti. On a tous eu, enfant, cette peur du monstre sous le lit. Finalement, on l'as mis de coté mais que se passerait-il si ce n'était pas le cas ?

Et en troisième que j'ai retenu sur l'amour : l'amour amical et l'amour filial. La nouvelle de Julia Richard, Obsolescentes raconte l'histoire de Mia, une petite fille qui va mourir bientôt. On lui offre un robot Noa pour l'aider à vivre la fin tranquillement. La mère ne voit pas ça d'un bon œil et fini par jalouser ce robot. Même si on se doute de comment va se dérouler l'histoire., on s'attache à Mia et à son histoire.

Christophe Siébert, dans sa nouvelle Un extrait de Kinogorod bacchanale, ou la scandaleuse histoire de l'Hollywood porno de Mertvecgorod, racontée par le fils de son fondateur, mets en avant la sexualité hors norme. Un jeune atteint de priapisme, réjeté par tous y compris sa famille, finit par devenir star du porno. Cette nouvelle nous amène à réfléchir sur le rapport sexualité et amour. Mais aussi, on constate que dès que l'on a une sexualité différente des autres, on est jugé et banni même dans une société civilisée.

Dans ce recueil, il y a une nouvelle que je n'ai pas aimé. C'est celle de Christopher Bouix qui a pour titre  «......................................». Il nous parle du manque d'inspiration avec humour en nous présentant de manière comique l'évolution du système narratif. . J'ai eu la sensation que l'auteur se moquait de ces lecteurs surtout quand il évoque le chat GPT.

Une bonne anthologie pour se questionner.