Se méfier de l'eau qui dort de Juila Richard

 


Quatrième de couverture

Grand-papy prétend que d'étranges phénomènes se sont produits il y a cinquante ans et qu'une fois encore, le pire est à venir. Mais Grand-papy , il perd la tête ces derniers temps. J'ai déjà suffisamment à faire, et j'ai passé l'âge de croire à la magie.

Schmutzheim est un petit village paisible au fin fond d'une vallée reculée. Astrid, dix-sept ans, y prend soin de son aïeul à la santé déclinante et de sa petite sœur Ingrid. Parvenant difficilement à joindre les deux bouts, les filles complètent leur activité fermière avec le commerce de remèdes artisanaux, ce qui leur vaut la réputation de sorcières et la méfiance de leurs voisins. Et alors que d'obscurs miracles se multiplient autour d'elles, combien de temps encore avant qu'elles ne soient désignées coupables ?

Autrice des très remarqués Carne et Pasternoster, Juila Richard revient avec un texte sombre et inquiétant. Donnant la part belle aux obstacles banals du quotidien, aux préoccupations adolescentes at à la richesse de la langue française, Se méfier de l'eau qui dort allie récit intimiste et conte funeste inéluctable.

Mon avis

Ce roman me fait penser à toutes ces légendes que l'on retrouve dans chaque région de France. Ici, l'action se trouve en Lorraine. Les mots de patois disséminés dans le roman ajoute cette touche de localité.

J'ai retrouvé ce que j'aime dans les romans de Julia Richard, ces personnalités travaillées et très psychologiques. Cela rend les deux héroïnes très attachantes.

Les deux jeunes filles sont deux sœurs qui ont traversé beaucoup d'épreuves. Elles s'en sortent grâce à la volonté de l'ainée Astrid qui prend soin de sa famille. Elle est plus mature que son âge car elle a grandi trop vite.
Son grand-père a la santé qui décline. Sa mémoire n'est plus ce qu'elle était, il culpabilise pour un fait qu'on découvre au fur et à mesure de l'histoire.
Ingrid, sa jeune sœur, légère comme le vent ne pense qu'à s'amuser et à profiter de la vie. Elle ne se rends pas compte de la conséquence des événements en cours.
Ces deux sœurs survivent avec l'activité de leur ferme mais surtout grâce aux remèdes qu'elles procurent aux personnes de leur village. Malheureusement, cette communauté est ingrate et n'hésitera pas à se retourner contre elles. 

Ce roman nous montre que peu importe les époques si on est différent de quelques manières que ce soit la société nous le renverra d'une manière ou d'une autre.
Ce conte a un côté moralisateur comme le faisait Jean de la Fontaine avec ses fables. 
Un livre à lire absolument.

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