L'usine à nu de Yan Marchand
Prenons un
personnage : un industriel. Autoritaire sans être dur. Intelligent
sans être fin.
Perdons-le
dans sa cave, et donnons-lui un objectif : voir à nouveau la lumière
du jour.
Laissons-le
errer quelques temps.
Laissons
naître du métal et de la pierre des êtres nus et grossiers, et
ouvrons l'horizon sur des mondes faits de dortoirs immenses, d'usines
improbables et de poussière humaine.
Et secouons
notre industriel ! Donnons-lui des nourritures ignobles,
déshabillons-le, frappons-le pour la bonne ou la mauvaise cause.
Afin d'éviter
de noircir le récit de façon excessive, n'oublions pas de loger
l'amour dans un coin du livre.
Ainsi qu'une plume d'oiseau.
Boyle est la
caricature même du chef d'entreprise qui se fichent de ses salariés
et de sa société. Il mène sa petite vie tranquille que rien ne
perturbe même pas ses domestiques.
Et un jour, sa
vie bascule à cause d'une poule qui s'est perdu dans sa maison.
C'est Ophélie, sa cuisinière, qui le lui signale. Il rentre de son
usine après sa matinée ordinaire. Son déjeuner n'est pas près et
la faim le pousse à aller à la cave.
On y découvre
un monde parallèle très sombre : un conte de fées sombre qui nous
fait la morale.
Boyle va vivre
un enfer en allant dans ses entrailles. Les émotions qu'il va vivre
sont violentes et pourront peut-être vous faire stopper votre
lecture. Continuez à lire quoi que ce soit car certaines personnes
vivent cet enfer au quotidien.
Cette novella
nous fait aussi nous interroger sur comment les individus mis au ban
de notre société survive à leur solitude dans un monde ingrat.
Comment chacun d'entre nous peut vivre à une telle situation ? Ou
comment l'espoir nous aide à encaisser la souffrance ?
Yan Marchand
écrit beaucoup sur les sujets qui donnent à réfléchir. Toutes les
novella de cet auteur aux éditions Griffe d'Encre sont très riches
et nous font réfléchir sur notre société. À lire si vous désirez
mieux vous connaître
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