La maison-livre de Gérald Duchemin
On croit dévorer des livres, quand nous ne sommes plus que leur pitance.
(...)
Quand je vous aurai fait vivre l'expérience de mon histoire, vous réfléchirez à deux fois avant de me traiter de fou.
Si, toutefois, vous avez encore les moyens de réfléchir.
La Maison-Livre surprendra bien des lecteurs. Gérald Duchemin arpente ici, dans ce roman colérique, teinté de fantastique, des sentiers non encore battus. Et si le livre contenait de vrais dangers ? Pourtant, cette histoire n'est qu'une déclaration d'amour à la littérature. Paradoxal ? Oui, comme toute histoire d'amour.
Après Carmélia, L’Échafaud ou L’Excentrique M.Céraste, Petits Contes Macabres et La Laiteuse et son chat, Gérald Duchemin poursuit sa trajectoire d'écrivain, comme qui dirait son bonhomme de chemin.
Le prologue nous raconte l'arrivé d'un nouveau en ville. Il visite la maison qu'il a achetée. Tout est blanc à l'intérieur. Il cherche les deux chambres dont lui a parlé l'agent immobilier. Quand il rentre dans la plus grande des deux, il découvre un cocon blanc. Il réussit à l'ouvrir, rentre à l'intérieur ...
Ce livre nous conte ce qui peut arriver aux très gros lecteurs. Finalement ce n'est pas nous qui mangeons les livres mais eux qui nous mangent. On revit l'enfer d'un gros lecteur. Les livres l’obsèdent tellement : il ne fait que lire et finit par se couper petit à petit des gens qui l'entourent. Les livres sont son seul univers auquel il a du mal à s'échapper.
L'écriture fluide, simple de Gérald Duchemin nous emporte facilement dans son univers. L'émotion vive du personnage est bien retranscrite au fil des pages. Un excellent roman que j'ai découvert par la L'Antre-Monde au moment du passage du représentant de la maison d’Éditions Le Chat Rouge.
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